La non-éjaculation ou l’anéjaculation

La non-éjaculation ou l’anéjaculation
Quand on parle de problèmes de l’érection, il est fréquent que l’anéjaculation (absence 
d’éjaculation) soit complètement ignorée. Lorsqu’on répertorie les dysfonctions sexuelles 
masculines, on ne parle que d’éjaculation précoce. L’anéjaculation est complètement négligée 
au grand dam de ceux qui en souffrent.

C’est quoi ?

 L’anéjaculation se caractérise par une « impossibilité d’avoir une émission de sperme par le 
méat urétral en dépit d’une érection normale et de stimulations appropriées ». L’érection de 
ces hommes est correcte, d’une bonne intensité, mais ils n’éjaculent pas.

Comment ça marche ?

Il peut y avoir plusieurs types d’anéjaculation :
La non éjaculation peut être rétrograde : c’est à dire, que le sperme se trompe de chemin, il se 
déverse dans la vessie, il n’y a donc pas d’éjaculation vers l’extérieur mais il y a orgasme.
La non éjaculation peut être totale : c’est à dire, qu'aucune éjaculation est possible, ni orgasme 
et ce, quel que soit le comportement sexuel de la personne.

La non éjaculation peut être relationnelle : l’homme ne peut avoir d’éjaculation avec sa 
partenaire, mais peut jouir sans problème en se masturbant seul.
L’éjaculation sèche : l’homme jouit, il a un orgasme, mais n’a pas suffisamment de liquide 
séminal pour conduire le sperme jusqu’à l’extérieur.

Les causes sont plus fréquemment psychologiques. Souvent, le cadre familial où la personne a 
évolué, est très strict, rigide, culpabilisant vis-à-vis de la sexualité, rempli de peur. Ou encore, 
un conflit dans le couple, peut être à l’origine de ce trouble. La notion de perte de contrôle est 
au cœur du problème. 

C’est grave docteur ?

Différentes causes sont à l’origine de ce trouble. Il peut être la conséquence d’une opération 
de la prostate, d’un dysfonctionnement de celle-ci, mais également d’un mauvais 
apprentissage de la sexualité. Les causes peuvent être soit organique soit psychogène. Dans 
d’autres cas, il a été mis en évidence que certains antidépresseurs, neuroleptiques ou encore 
certaines drogues seraient responsables de cette inhibition. Dans ces cas-là, d’autres troubles 
de l’érection viennent s’additionner. Un diagnostic minutieux s’impose, l’interrogatoire du 
praticien doit être complet afin de n’écarter aucune piste. Dans les cas où les pistes organiques 
sont à écarter, alors  une prise en charge sexothérapeuthique du couple peut être conseillée 
pour aider le processus à se résoudre. Les thérapies comportementales de couples associées à 
une psychothérapie individuelle donneront des résultats concrets et positifs.